Dépôt du projet de loi 40 sur la gouvernance scolaire
Un pas en avant, des questions à éclaircir
QUÉBEC, le 1er octobre – L’Association québécoise du personnel de direction des écoles (AQPDE) accueille favorablement la volonté du gouvernement de déposer le projet de loi 40 concernant la gouvernance scolaire, mais souhaite obtenir plusieurs éclaircissements quant à l’application de ce projet de loi.
Le projet de loi abolira certes les élections scolaires, mais l’AQPDE veut s’assurer que les changements proposés puissent réellement rendre les écoles autonomes afin de favoriser la réussite des élèves. « Nous le répétons depuis plusieurs années, une école plus autonome dans ses décisions peut adapter ses services en fonction des besoins de ses élèves, pour s’assurer que chaque jeune soit en mesure de développer son plein potentiel. Actuellement, le projet de loi n’offre malheureusement pas de réponses à nos questions », a affirmé M. Ouellet.
À l’heure actuelle, le projet de loi demeure muet sur les nouveaux rôles, fonctions et les pouvoirs réels du conseil d’administration. « Malheureusement, ce n’est pas en changeant le terme « conseil des commissaires » par « conseil d’administration » que l’on améliorera la qualité des services éducatifs. Est-ce que le conseil d’administration aura un pouvoir réel sur l’école? Qui décidera des orientations du centre de services? Quels services seront décentralisés? Pour le moment, le flou demeure et nous sommes convaincus que nous aurons le privilège d’échanger bientôt avec le gouvernement sur cette question », note M. Ouellet.
L’AQPDE tient à saluer la volonté du gouvernement d’impliquer plus activement les directions d’école dans le nouveau comité d’engagement pour la réussite. « En tant que leader pédagogique, il est évident qu’une direction impliquée dans ce comité permettra de mieux cerner les besoins et d’agir localement sur les élèves afin d’obtenir des résultats avantageux pour la communauté-école », soutient Carl Ouellet.
Par ailleurs, l’AQPDE aurait souhaité que le projet de loi 40 reconnaisse le rôle primordial des directions afin d’assurer la transition en douceur vers les nouveaux centres de service. « Nous espérons que le changement ne sera pas seulement structurel, puisque selon nous, c’est la culture organisationnelle qui doit être changée. Nous avons bon espoir que le gouvernement prendra en compte les bonifications que proposeront les directions d’école du Québec lors de l’étude du projet de loi en commission parlementaire », a conclu M. Ouellet.
À propos
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Source : Maxime Couture
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